La série complète d’interviews
Je suis très content de dire, maintenant que j’ai atteint l’âge de 65 ans, que c’est la joie de la vérité qui m’a donné la foi chrétienne. Cela a été un chemin un peu ardu, mais j’ai pu comprendre, grâce à l’arrivée du Christ parmi nous, l’immense joie de découvrir qu’il y a quelqu’un qui me parle avec vérité : vérité sur ce que je suis, sur ce qu’est la société, sur comment sortir du mensonge, des fausses amours, et comment trouver une voie sensible et non violente pour vivre. Une voie pour apprendre à me relationner avec les autres.
Cette voie commence par se savoir pardonné, et donc ne pas avoir peur de faire des erreurs, car l’apprentissage passe toujours par l’erreur. Même sans appartenir nécessairement à de grands groupes, ni avoir du pouvoir ou une réputation, j’ai trouvé une immense joie en suivant quelque chose de vrai. Pour moi, c’est un privilège énorme d’avoir pu poursuivre ce chemin.
Je dois dire que, pendant plusieurs années, cela n’a pas été en totale harmonie avec ce que disaient nos leaders dans l’Église. Mais j’ai découvert que le Christ est plus grand que son Église. Il nous permet même d’y appartenir sans nécessairement être d’accord avec certaines absurdités ecclésiastiques que l’on peut observer tous les jours.
J’ai compris que cette voix, qui a pris place au milieu de nous, m’a permis de cesser de me voir comme une victime qui doit se protéger d’un monde horrible. Au contraire, elle m’a montré que je suis peut-être capable d’être un oppresseur, mais aussi capable d’apprendre à ne pas l’être. Ainsi, la méchanceté des autres n’est pas vraiment un grand problème. Ce qui est beaucoup plus grave, c’est ma propre méchanceté et mon insensibilité envers les autres. Mais tout cela fait partie d’un voyage de découverte, et non d’une simple réception de règles ou d’une mise en boîte rigide pour rester figé.
Pour moi, la joie de la vérité est un chemin de découverte d’un monde toujours plus grand. De plus, j’ai compris le sens de la mort comme quelque chose qui est désormais derrière moi. J’ai reçu cette compréhension après la perte d’un ami, un homme que j’aimais beaucoup, mort du sida il y a 30 ans. Cette perte a été une épreuve intense, mais elle m’a ensuite donné une perspective où la mort n’est plus une peur. Cela m’a permis de vivre sans crainte et d’affronter la réalité de ce monde.
C’est cela, pour moi, la joie de la foi chrétienne.
(The transcript has been generated with the help of AI.)